Il s'active en ce moment, le renard roux. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], de la famille des canidés, doit se préparer à l'hiver. C'est d'ailleurs en automne que son pelage se densifie pour lui permettre de faire face aux rigueurs du climat. L'animal doit faire des réserves. Heureusement, il n'est pas difficile: oiseaux, insectes, vers de terre, pommes, raisins... Le chasseur capable de parcourir une dizaine de kilomètres en une nuit, dévore ce qui passe à portée de crocs. Il se fait charognard à l'occasion en nettoyant les reste d'une carcasse. Et s'il trouve plus que les 500g de nourriture dont il a besoin par jour, il cherche une cachette où dissimuler son butin. Ses proie préférées restent les rongeurs (1/3 de son alimentation), les lapins et les lièvres. Il chasse ces deux derniers à l'affût, profitant de l'effet de surprise. Pour attraper les rongeurs, il se tapit: il s'avance enn silence puis, lorsqu'il s'est suffisamment approché de sa proie, il fait un bond de 1 m de hauteur pour tomber sur celle-ci. Mais à cette époque de l'année, il s'alimente pour moitié de fruits tombés au sol.


Avec les mauvais jours revient aussi la saison de reproduction. Elle dépend de la luminosité. C'est donc au cœur de l'hiver, de décembre à février, que maître Goupil rejoint sa compagne puisqu'il vit en couple monogame. Le duo peut accepter à ses côtés la présence d'autres femelles, de 4 à 8, mais elles n'ont pas de progénitures. La gestation dure près de 50 jours, les petits viennent  donc au monde en mars et mai. La portée comprend le plus souvent 5 renardeaux, mais la femelle peut mettre bas jusqu'à 12 petits. Ils ne quittent pas la tanière familiale avant 5 semaines, le mâle se chargeant alors de nourrir sa compagne. Les jeunes ne s'émanciperont qu'à l'automne.



Le renard roux vit sur tous les continents, y compris en Australie, où les Européens l'ont introduit au XIXe siècle pour le chasser. Mais l'animal préfère rester discret: il est depuis toujours un gibier. Longtemps, les hommes en ont voulu à sa [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Puis c'est l'argument sanitaire qui l'a emporté: il était accusé de transmettre la rage. Si cette maladie a été officiellement éradiquée en France en avril 2001, le renard est toujours susceptible de transmettre une autre pathologie mortelle: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Il n'est pas le seul: chiens et chats sont aussi vecteurs de la maladie, le nombre de cas restant extrêmement faible. Rien qui justifie les campagne de piégeage: 5200 renards ont ainsi été abattus en 2012 dans le seul département du Nord. Heureusement, les mentalités commencent à changer. Quelque département, comme la Corse et la Savoie, l'ont retiré de la liste des nuisibles. Selon l'Office national de la chasse , l'espèce se porte bien. Nul chiffre ne vient étayer cette affirmation: aucune enquête n'a été menée depuis 10 ans et maître Goupil ne s'en laisse pas compter. Mais il n'est plus rare d'apercevoir sa silhouette mouvante se profiler dans la nuit, y compris en ville, car il semble trouver le milieu urbain à sa convenance.