LES ONDES ET LA SANTÉ, par Pierre Lance
Nous sommes entrés depuis quelques décennies dans une véritable «civilisation des ondes» par l'apparition et le développement de la radiophonie, de la radiologie, de la télévision, de la radiesthésie, des téléphones sans fil et des portables, etc.
Or, nous ne sommes encore qu'au début de cette floraison, dont le point de départ a été la découverte de l'électricité, et tandis que les inventions se multiplient dans ce domaine, nous sommes loin de pouvoir mesurer toutes les conséquences de ces «flots d'ondes» émis par nos machines et qui nous traversent de part en part de jour comme de nuit.
Les hommes d'aujourd'hui doivent donc s'exercer à une vigilance de tous les instants face à ce phénomène planétaire aux effets incommensurables, car s'il nous offre sans aucun doute les merveilles positives de la communication tous azimuths et de l'information libérée (Internet), il recèle également de terribles dangers.
Car nous devons savoir que l'activité électrique naturelle du corps humain, et particulièrement du cerveau, peut être gravement perturbée par ces émissions qui nous entourent et dont nous devons apprendre à nous protéger. Fort heureusement, nous pouvons aussi avoir recours à des émissions d'ondes thérapeutiques capables de «remettre de l'ordre» dans notre circuit électrique interne.
Un livre pour nous éclairer
Pour vous tenir au courant - c'est le cas de le dire - de ces risques comme de ces espoirs, je vous recommande très vivement la lecture de l'excellent livre de Jean-Pierre Lentin Ces ondes qui tuent, ces ondes qui soignent, paru chez Albin Michel en 2001 dans la collection «Espaces libres» et réédité en format de poche en 2004.
Jean-Pierre Lentin est un journaliste scientifique de grand talent et un enquêteur de premier ordre, notamment auteur, en collaboration avec son épouse Laurence, d'un documentaire diffusé sur Arte et concernant le bioélectromagnétisme.
Dans Ces ondes qui tuent, ces ondes qui soignent, Lentin évoque notamment Georges Lakhovsky (1869-1942), ingénieur russe devenu citoyen français, pionnier des techniques radio qui se lança en 1920 dans la recherche sur les effets biologiques des ondes. Il remarqua notamment que les pigeons voyageurs étaient désorientés lorsqu'ils passaient à proximité d'un émetteur de radio.
Enfin il découvrit que le noyau de chacune de nos cellules est un «circuit électromagnétique oscillant» qui émet et reçoit des ondes servant à réguler les processus physiologiques. Selon lui, la maladie serait la conséquence d'un déséquilibre de cette oscillation, comme si la cellule était en quelque sorte un poste de radio qui, au cours de la phase pathologique, ne serait plus accordé sur la bonne longueur d'onde.
A partir de là, il inventa en 1923 le «radio-cellulo-oscillateur», puis d'autres appareils. Ils furent testés de 1924 à 1929 à l'hôpital de la Salpêtrière sur des malades considérés comme incurables, cancéreux pour la plupart. De nombreuses guérisons furent obtenues.
Mais tout fut fait pour que Lakhovsky soit écarté de la médecine et il mourut aux Etats-Unis en 1942, renversé par une voiture. Après sa mort, les oscillateurs disparurent de l'hôpital où se poursuivaient les essais et les archives ne furent pas retrouvées. L'oeuvre de l'inventeur tomba dans l'oubli.
Aujourd'hui, quelques chercheurs travaillent sur de vieux appareils Lakhovsky retrouvés par chance, mais il va sans dire que la recherche officielle sur le cancer ne s'y intéresse en aucune façon.
Comment se protéger
Je voudrais surtout insister dans cet article sur le véritable bombardement électromagnétique que nous supportons tous de plus en plus et sur les moyens de s'en protéger.
Ce qu'il faut savoir avant tout, c'est que tout appareil électrique (et même une simple prise multiple supportant divers branchements) émet des radiations plus ou moins nocives, qui, fort heureusement, faiblissent avec la distance.
La précaution N° 1 est donc simple à définir : loin de soi le plus possible. Elle est, malheureusement, plus difficile à mettre en pratique, surtout dans un appartement de petite surface.
Mais il faut essayer de faire en sorte de n'être jamais à moins de 2 mètres d'une machine électrique. Et ne pas oublier que la machine émet des radiations même lorsqu'elle n'est pas en fonctionnement, bien que l'allumage déclenche immédiatement une augmentation du rayonnement.
Bien entendu, ces radiations électromagnétiques de chaque engin sont relativement faibles, mais c'est l'accumulation qui est dangereuse, dans l'espace comme dans le temps.
Or, au cours de ces dernières années, la profusion d'appareils électriques a considérablement augmenté dans les logements comme sur les lieux de travail. Beaucoup de personnes prennent leurs repas dans leur cuisine, à un mètre à peine d'une cuisinière électrique, d'une machine à laver la vaisselle, d'un four à micro-ondes, d'un grille-pain, d'une cafetière électrique, d'un mixer, d'un poste de radio ou de télévision.
Sans s'en rendre compte, ils sont saturés d'émissions radiantes et les enfants sont particulièrement vulnérables. (L'utilisation excessive par les enfants des téléphones portables et des consoles de jeux video aura certainement dans l'avenir des conséquences sanitaires dramatiques.)
La pièce qui demande les plus grandes précautions est la chambre à coucher. Il ne devrait y avoir dans cette pièce aucun appareil électrique et surtout pas d'ordinateur ou de télévision. Il faut absolument éviter la présence d'appareils proches du lit.
Le radio-réveil sur la table de nuit est à proscrire, car il est trop proche de la tête du dormeur. Le bon vieux réveil tic-tac est préférable. Si l'on tient à garder le radio-réveil, évidemment plus agréable, on prendra soin de le placer à 2 mètres au moins des oreillers. Il faut éviter de même les prises multiples proches de la tête du lit (celle-ci étant orientée au nord de préférence).
La « danse des néons »
Enfin rappelons-nous que la proximité d'une centrale électrique, d'un transformateur, d'une ligne à haute tension ou d'une voie de TGV doit être évitée, car ils génèrent des champs électriques et magnétiques très puissants.
Avez-vous entendu parler de la «danse des néons», qui eut lieu en plusieurs endroits au cours des années 70 ?
Des associations d'usagers qui ressentaient des malaises parce qu'ils habitaient près de lignes EDF, désespérant de pouvoir alerter les pouvoirs publics, eurent l'idée d'organiser des réunions la nuit auprès des lignes à haute tension, leurs militants brandissant des tubes fluorescents qui s'allumaient tout seuls sans aucun branchement, par le seul effet de l'électricité diffusée par les câbles dans l'environnement.
Ces rondes de personnes tenant dans les mains des tubes au néon allumés en pleine campagne étaient d'un effet assez spectaculaire. Je rappelle que le médecin niçois Jean-Pierre Maschi fut le premier à mettre en évidence, dès les années soixante, la pollution électrique, dans laquelle il identifia la cause principale de la sclérose en plaques, pour laquelle il put concevoir un traitement efficace par des ceintures de protection. Il en fut remercié par sa radiation à vie de l'Ordre des médecins, qui l'accusa de publicité médicale parce que des journalistes firent écho aux guérisons «miraculeuses» de ses patients. Mais le Dr Maschi, homme de caractère, ne tint aucun compte de sa radiation et continua imperturbablement de soigner ses malades jusqu'à l'âge de sa retraite.
Nous devons donc prendre conscience du flot d'ondes nocives produit par notre environnement «tout électrique» et apprendre à nous en protéger, car les scientifiques qui les dénoncent depuis longtemps sont réduits au silence par les fabricants et ignorés des pouvoirs publics, alors que la technologie moderne pourrait permettre de réduire les nuisances si le public était mieux informé des risques qu'on lui fait courir et se montrait plus exigeant quant aux garanties de sa sécurité.
Pierre LANCE
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