D’extraordinaires substances odorantes
Particularité des plantes aromatiques, leurs organes possèdent de minuscules réceptacles, dans lesquels sont secrétées et stockées des substances fluides, très fortes en odeur et en saveur. Leur premier rôle est de défendre la plante contre les attaques de micro–organismes, parasites et prédateurs. Légères et volatiles, leurs molécules se diffusent dans l’air sous l’action du soleil. La plante s’en sert pour “communiquer” à distance. Et ses “messages” parfumés ont aussi pour effet d’attirer les insectes pollinisateurs ! Ces substances sont extraites des plantes aromatiques et leur utilisation déjà ancienne a fait la preuve de ses multiples bienfaits.

Un concentré de puissance
L’appellation “huiles essentielles” est officielle depuis 1972. Mais il ne s’agit pas de corps gras (une goutte sur du papier s’évapore sans laisser de trace). Que contiennent donc ces précieux liquides ? L’analyse révèle des composés complexes, appartenant à des familles chimiques aux effets très puissants : phénols, cétones, aldéhydes, mono– et sesquiterpènes, coumarines… Une huile essentielle 100% naturelle peut recéler jusqu’à 250 molécules ! Leur synergie peut être à l’origine de propriétés très diverses : assainissantes, relaxantes, digestives, tonifiantes…

Toutefois certaines exercent des effets indésirables (irritation de la peau, toxicité pour le foie ou effet sur le système nerveux…), d’où la nécessité d’une grande prudence.

Le chémotype : un “profil” chimique particulier
Chaque huile essentielle possède une composition chimique spécifique. L’analyse par chromatographie en phase gazeuse permet d’établir son “profil” d’identification. Point important, une même espèce végétale peut donner des huiles essentielles différentes. Selon les caractéristiques du terroir où la plante a poussé (sol, ensoleillement, altitude, climat…), la composition et les propriétés de son huile essentielle changent. D’où l’importance de contrôler le “profil” chimique et, dans certains cas, d’indiquer le composant majeur, responsable de l’effet le plus significatif : c’est ce que l’on appelle le “chémotype”. Exemple : l’HE de Thym vulgaire “à thymol”.